En vietnamien Hà Nội, composé du mot hâ signifiant « cours d’eau » et du mot nôi « entre », se traduit par « la ville entre les cours d’eau ».
Au cours des siècles, la ville changea plusieurs fois de nom: lorsque l’empereur Ly Thai To y installa la cour de Thang Long, elle porta alors le nom de Thang Long (« le dragon prenant son essor »). C’est lors du règne de l’empereur Tu Duc que celui-ci lui donna son nom actuel Hanoi.
Plus de mille ans de civilisation chinoise et près d’un siècle de présence française ont façonné par divers moyens l’histoire d’Hanoi, mais la ville est restée néanmoins authentiquement vietnamienne. Ce sont ces deux cultures, l’asiatique et l’européenne qui ont laissé leur empreinte dans la ville lui donnant un aspect et un caractère uniques. On y promène au bord de lacs, sur des boulevards ombragés, dans des parcs verdoyants et de nombreuses maisons coloniales lui donnent un charme provincial. Longtemps boudée en raison d’un régime policier sévère, elle change à toute allure, se rénove, se colore et s’anime.
Hanoi possède un charme incontestable empreint de romantisme avec ses lacs ombragés, ses pagodes légendaires, ses temples, ses musées majestueux, et ses édifices témoins de l’architecture coloniale, aux crépis surannés.
Mais c’est dans la vieille ville, la cité des 36 rues et guildes édifiée au 15ème siècle, que se trouve l’âme de Hanoi, là que bat son cœur vingt- quatre heures sur vingt-quatre.
Ce quartier de marchands et artisans s’inscrit dans un triangle à proximité du lac Hoàn Kiem (lac de l’épée restituée) dans lequel Hanoi regarde son destin.
Ce quartier historique de la capitale, a conservé son style ancien avec ses maisons « tubes » et une mesure humaine. On y parcourt ses rues à pied ou en cyclo-pousse et si l’on oublie le vacarme des engins à moteurs, on peut facilement imaginer la vie d’autrefois dans ce quartier.
Hanoi est sans conteste l’une des plus authentiques capitales du Sud-Est Asiatique, une belle ville, à taille humaine et profondément humaine. Néanmoins, avec l’accélération du développement économique, la construction de quartiers modernes en périphérie depuis les années 2000, la physionomie de la ville change et une ère nouvelle se dessine. Des immeubles sortent de terre s’élançant vers le ciel, des immeubles de béton et de verre ou encore des tours modernes comme à Singapour ou Hong Kong.
Mais le touriste, en parcourant le centre proprement dit, pourra ressentir encore l’ambiance d’une ville authentique et accueillante. On dit d’elle, qu’elle ne se visite pas mais qu’elle se vit, et on se doit de la savourer à toute heure du jour ou de la nuit.
Hanoi est très compacte et les centres d’intérêt ne sont jamais très éloignés les uns des autres, ainsi quelques journées suffisent à la visite complète de la ville.
Les sites à découvrir à Hanoi
Le temple de la Littérature
Le temple de la LittératureLe temple de la Littérature constitue le plus grand édifice du genre à Hanoi et certains s’accordent à dire que c’est la représentation la plus aboutie de l’architecture vietnamienne traditionnelle.
Construit en 1070 à l’initiative de l’empereur Ly Tong pour vénérer Confucius dont la doctrine était fondée sur le perfectionnement de l’être humain, il servit de centre intellectuel et spirituel.
Tout d’abord réservé à la famille royale et aux grands mandarins, l’école devint accessible au peuple tout entier. Le droit d’y entrer passait par la réussite à un examen difficile, fondé sur le talent, les compétences et l’engagement envers le pouvoir impérial.
Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, on y enseigna la pensée et la morale confucéenne. Le collège comptait alors jusqu’à 300 élèves par internat. Puis en 1802 l’université fut transférée à Hué.
Lorsque Hanoi fut privée de son titre de capitale au XIXème siècle, cette institution devint le Temple de la Littérature, son nom actuel. Encore aujourd’hui on le considère comme la première université nationale.
On pénètre dans le Temple de la Littérature par son extrémité sud. L’ensemble se compose d’un temple et de plusieurs bâtiments, le tout s’articulant autour de cinq vastes cours intérieures et une longue succession de portes et de portiques.
Après avoir franchi les deux premières portes, on découvre, le pavillon de la Pléiade, (Khue Van Cac), édifice carré avec emblèmes du soleil sur ses quatre côtés, construit en 1805 et consacré à la « Constellation de la Littérature ».
Dans la troisième cour, on découvre 82 stèles soutenues par des tortues en pierre et alignées autour d’un bassin carré, sur lesquelles ont été gravés les noms des lauréats aux examens des mandarinaux qui avaient lieu une fois tous les trois ans. Elles étaient édifiées pour donner l’exemple et encourager les étudiants autant que pour honorer les lettrés.
Dans la quatrième cour à laquelle on accède après avoir franchi le portique des Bons Résultats, on arrive au temple principal (appelé maison des Cérémonies) qui repose sur 40 piliers de bois laqué.
La cinquième cour correspond à la cinquième partie du temple de la Littérature. Incendiée en 1946, elle abritait le collège (ou ancienne université). Après avoir été rénovée, y sont exposées des maquettes du temple autrefois et actuel. A l’étage, se trouvent la statue des trois rois fondateurs du temple dans des autels bien décorés.
Le temple de Ngoc Son
Le temple de Ngoc SonSitué sur les bords du lac Hoàn Kiêm, Ngoc Son, plus connu sous le nom de Temple de la Montagne de Jade, est celui qui est le plus visité à Hanoi. Il s’agit d’un sanctuaire construit sur l’îlot de Jade, auquel on accède par une passerelle cintrée en bois rouge laqué, appelé « pont du soleil levant » ou encore « au devant des lueurs matinales). Il est dédié à des génies confucianistes et taoïstes, ainsi qu’au héros national Tràn Hung Dao, vainqueur des Mongols au XIIIème siècle.
Il sera agrandi en 1865 d’édifices que nous voyons encore aujourd’hui: la Tour du pinceau, le Portique de l’écritoire, le Pont du Soleil Levant, la demeure de possession de la Lune et le Pavillon d’interception des vagues.
En 1968 une tortue de 2,10 mètres fut trouvée dans le lac. Désignée comme la tortue du roi, elle fut momifiée et placée dans le temple.
La Pagode au pilier unique
C’est au XIème siècle que fut construite la pagode Chua Môt Côt au milieu d’un bassin. De nombreuses légendes relatent son histoire.
L’empereur Lý Thái Tông l’aurait fait construire à la suite d’un rêve lui annonçant la naissance d’un fils présenté par une déesse sur une fleur de lotus.
Tout en bois, elle repose sur un pilier de pierre de 1,25 m de diamètre et figure une fleur de lotus, symbole de pureté.
Le lac de l’épée restituée
Le lac de l’épée restituée, tel un « bouquet » de fleurs au cœur de Hanoi, doit son nom à une légende selon laquelle, un jour, alors qu’il pêchait, le roi Le Loi, s’était vu confié une épée par la tortue sacrée du lac. Il se servit de cette épée au cours de la résistance qu’il mena contre les envahisseurs Ming au XVème siècle. L’indépendance retrouvée, alors qu’il se promenait en barque sur le lac, la tortue qui lui avait confié l’épée revint à la surface pour la lui réclamer. Le roi la lui rendit sans hésitation. C’est ainsi que le lac qui s’appelait le Lac d’émeraude en raison de sa couleur verte, prit le nom du Lac de l’épée restituée.
Mais comme toute légende, elle a ses différentes versions. Une autre raconte que l’épée quitta son fourreau alors que le roi se promenait au bord du lac. Au moment de tomber dans l’eau, l’épée fut interceptée par la tortue qui l’entraina au fond.
Au début du XXe siècle, tous les jardins et forêts de bambous, les hameaux et villages, les temples et pagodes cédèrent la place aux routes entourant le lac.
Aujourd’hui le lac, lieu de promenade, de rencontre et de détente, apporte charme et romantisme à Hanoi.
Le temple Quan Thanh
Situé au nord de la vieille ville sur les berges du lac Truc Bach, ce temple construit au 17ème siècle, fut dédié au génie du nord Trân Vu dont l’imposante statue de bronze haute de près de 4 mètres, s’élève derrière l’autel. Il s’agit de la plus haute statue de bronze du Vietnam. Cet ouvrage est un magnifique exemple de l’art de la sculpture sur bois. Portes, encadrements, charpentes, autel… tout est minutieusement travaillé.
L’entrée du temple est majestueuse, comportant trois portails en pierre et un clocher dans sa partie haute. Face à l’entrée, 4 grands piliers ornés de reliefs du phénix, tigres et autres animaux de la culture vietnamienne.
D’une grande valeur historique et architecturale, il reste néanmoins un lieu de culte pour les Hanoiens aujourd’hui et vient embellir ce quartier de la capitale.
La pagode Tran Quoc
Tran Quoc (Défense de la Patrie) a été construite au VIème siècle sur une petite presqu’île du plus grand lac à l’ouest d’Hanoi. Reconstruite au XVIIème siècle sur son emplacement actuel et rénovée en 1815, elle est la plus ancienne pagode de la capitale. Autrefois considérée comme le centre du bouddhisme, elle est aujourd’hui un lieu sacré pour les croyants bouddhistes.
L’ensemble architectural d’aujourd’hui, résultant de l’importante restauration effectuée en 1815, comprend le porche, l’autel principal, la salle des hôtes, celle des ancêtres, les jardins des tours tombales.C’est en 1998 que fut érigée l’imposante tour en briques rouges d’une hauteur de 15 m avec 11 étages qui symbolisent les étapes de la vie de Bouddha. Chaque étage compte six portes voutées et renferme une statue.
En raison de son architecture et de son environnement naturel venant s’ajouter sa grande valeur culturelle et historique, la pagode Tran Quoc a été classée en 1989 sur la liste des patrimoines historiques et culturels.
Le coucher du soleil est un moment particulièrement propice à la visite.
La place de Ba Dinh
C’est une immense esplanade, sur laquelle fut prononcée l’indépendance en 1945.
Elle accueille les plus grands événements du Vietnam et regroupe différents sites historiques et culturels :
le palais présidentiel (ancien palais du Gouverneur Général d’Indochine) abritant l’un des sièges administratifs du Gouvernement, et le secteur commémoratif du Président Ho Chi Minh avec son mausolée, sa maison et un musée.
Le mausolée d’Ho Chi Minh
Le mausolée d’Ho Chi Minha été érigé sur la place Ba Dinh, à l’ouest du lac Hoan Kiem, où il proclama le 2 septembre 1945 l’indépendance du pays et la création de la République Démocratique du Vietnam.
Il s’agit d’un grand bâtiment de marbre gris provenant des différentes régions du Vietnam dont l’architecture évoque une maison traditionnelle ou encore une fleur de lotus.
Contrairement à sa volonté d’être incinéré sobrement et ses cendres placées au sommet de trois collines dans les trois régions (nord-centre et sud) du pays, la construction du mausolée achevée en 1975, la dépouille embaumée du Président Ho Chi Minh, mort en 1969 y fut placée dans un cercueil de verre protégé en permanence par deux gardes.
La maison d’Ho Chi Minh
Oncle Hô refusa toujours d’habiter le Palais Présidentiel, grand bâtiment de style néo-renaissance française (19ème siècle) avec ses façades jaune moutarde et une élégante grille en fer forgé, mais il y réunissait le conseil du gouvernement et y recevait les visiteurs. Il préféra s’installer dans une petite maison communale sur pilotis entourée d’arbres centenaires à proximité d’un petit étang qui fut aussi son bureau.
La simplicité de la maison (un bureau et une chambre à coucher) et la sobriété du mobilier sont à l’image de l’homme combattant d’une cause nationale n’aimant ni le superflu ni le trop grand confort.
Le musée d’Ho Chi Minh
Construit non loin de son mausolée, le musée d’Ho Chi Minh a été inauguré en 1990 à l’occasion de la célébration du centenaire de sa naissance.
Le musée est consacré à l’homme qui instaura le régime communiste au Vietnam en 1930 et se plaça à la tête du gouvernement révolutionnaire en 1945.
Une visite s’impose pour comprendre la vie et les actions révolutionnaires du leader, depuis sa naissance jusqu’à ses dernières heures. On pourra le suivre dans ses séjours en France, aux Etats-Unis, en Union Soviétique aussi bien que dans les régions reculées du nord-ouest du pays. On découvrira, à travers des documents, des photos, des tableaux, les différentes étapes de sa vie liées aux circonstances politiques et sociales comprenant l’évolution de sa philosophie et sa vision sur le futur du Vietnam.
Le musée d’Ethnographie du Vietnam
Le musée d’Ethnographie du VietnamImplanté sur un terrain de 3ha au nord-ouest d’Hanoi, le musée d’Ethnographie du Vietnam, fruit d’une collaboration entre chercheurs Vietnamiens et Français, a été inauguré en 1997 par Jacques Chirac lors du sommet de la francophonie.
Il est à la fois un centre de recherches et un musée public, les deux ayant pour but de témoigner du progrès technique et scientifique du pays. Le musée couvre de nombreux domaines : la recherche scientifique, les collections, la documentation, la conservation et la préservation du patrimoine culturel et historique des 54 ethnies qui vivent sur le territoire vietnamien.
C’est au travers de près de 2500 objets de la vie quotidienne, objets religieux, objets d’arts, costumes traditionnels, instruments de musique, bijoux et armes que l’on peut découvrir la vie et les coutumes de ces ethnies, également reproduites dans des petites scènes attrayantes.
Les panneaux explicatifs rédigés en trois langues (vietnamien, français et anglais) facilitent la visite à tous les visiteurs Vietnamiens ou touristes étrangers. La visite intérieure se poursuit par des expositions en plein air et la reconstitution de villages typiques.
Outre l’intérêt que représente l’architecture remarquable du bâtiment, le visiteur y trouvera de nombreuses et passionnantes informations sur l’histoire ethnique du pays. Une visite essentielle…
Le musée des Beaux-Arts
Aménagé dans un grand édifice colonial, le musée des Beaux-Arts a ouvert ses portes en 1966 offrant un résumé de l’histoire du pays au travers de ses artistes et de leurs œuvres : peintures, sculptures, art populaire et ethnographie.
Seize salles réparties en une dizaine de sections sur plusieurs étages regroupent les œuvres des différentes époques du néolithique à nos jours dont de nombreuses sont inspirées des différentes guerres vécues par le pays.
Le premier étage d’un bâtiment annexe, est consacré aux arts folkloriques du Vietnam avec notamment des peintures et des sculptures composées de statues et de marionnettes. Au sous-sol de ce bâtiment dans une salle moderne, est exposée une grande variété de céramiques et de poteries.
Musée d’Histoire
Installé dans un superbe édifice (l’ancien bâtiment colonial de l’école française d’Extrême-Orient), le musée d`Histoire, créé en 1958 est un des chefs-d’œuvre architecturaux de la ville.
Il dispose d’une superficie d’exposition de 2000 m2 et renferme une importante collection d’objets inestimables depuis les origines du Vietnam jusqu’à la déclaration d’indépendance du pays au milieu du 20ème siècle.
Avec ces milliers d’objets (tambours, bronzes, poteries, stèles funéraires, reliques en terre cuite, objets domestiques, pierres sculptées, sculptures chams, vestiges de pagodes ..) et une riche documentation, c’est tout le développement du pays marqué par les différentes guerres de résistance à travers les siècles, que l’on peut découvrir et comprendre.
La tour du Drapeau
La Tour du Drapeau de forme octogonale, bâtie en briques rouges sur un socle pyramidal de base carrée à trois étages, est un des rares vestiges des fortifications à la Vauban construites à partir de 1805 par l’empereur Gia Long.
Cette tour était utilisée par les militaires français comme poste d’observation et de liaison entre le poste de commandement et les postes alentours à l’aide de signaux le jour et de lampes la nuit.
Elle a échappé à la destruction décidée par le gouvernement colonialiste français dans les années 1894-1897.
L’opéra de Hanoi
L’opéra de HanoiL’opéra de Hanoi est un des plus beaux ouvrages architecturaux de la ville et un site touristique essentiel, considéré comme un exemple classique de l’architecture coloniale française.
Ce sont deux architectes français, Harlay et Broyer, qui furent chargés de sa conception inspirée de l’opéra Garnier de Paris. Commencé en 1901, l’ouvrage monumental d’une superficie de 2600m2, 87m de long, 30m de large et 34m de haut, nécessita dix ans de travaux.
Il comporte une grande scène et une salle de 870 sièges. L’étage du milieu abrite des petites loges pour les invités spéciaux. Un grand escalier mène à l’étage et deux escaliers latéraux à la cave. Au deuxième étage, il y a aussi une grande salle pour la réception des hôtes. A l’arrière du théâtre se trouve une salle d’administration, 18 loges pour les artistes, deux salles de répétition, une bibliothèque et une salle de réunion.
Au cours de son histoire, il a abrité de nombreux évènements historiques : présentation du Front Viet Minh à la population, première session de l’Assemblée nationale de la toute jeune République Démocratique du Vietnam et le premier anniversaire de la naissance de ce gouvernement.
De nos jours, l’opéra est un haut-lieu de la vie culturelle de la capitale.
Le musée de la prison de Hoa Lo
La prison de Hoa Lo (ou maison centrale) a été construite en 1896 par les Français, à l’époque coloniale, utilisée pour la détention de révolutionnaires vietnamiens et pouvant contenir jusqu’à 2000 détenus.
Entre 1964 et 1973, la prison fut surnommée « le Hanoi Hilton » par les prisonniers américains lors de la guerre du Vietnam, dont l’un d’entre eux, Pete Peterson devint le premier ambassadeur des Etats-Unis au Vietnam après le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1995.
En 1993 une partie de la prison fut rasée pour la construction d’un complexe hôtelier et c’est dans la partie préservée que fut aménagé un petit musée.
Celui-ci retrace l’activité du centre carcéral jusqu’au milieu des années 1950 puis pendant la guerre d’indépendance contre les Français. Y sont également exposées des photos d’anciens détenus américains.
De nombreux objets de tortures ainsi qu’une guillotine ont été notamment conservés.
Les marionnettes sur l’eau de Thang Long
Entre culture et tradition, le théâtre de marionnettes sur l’eau est un art vieux de plusieurs siècles, attaché à l’eau et aux fêtes liées aux activités agricoles.
Dans ce spectacle, s’expriment au travers des personnages toute l’âme des rizières, les traditions, rituels, animaux familiers, dieux et génies divers. Il était à l’origine un passe-temps pour les paysans.
L’eau, partie intégrante des scènes et du décor, dissimule judicieusement toute la mécanique. Les marionnettes sont maniées avec adresse et une grande virtuosité. Le spectacle, succession de petits sketches dans lequel humour et humanisme se côtoient, est rythmé par la musique et les instruments traditionnels d’un petit orchestre en tenue traditionnelle.
On assiste à un spectacle joyeux qui démontre la joie de vivre et l’optimisme des paysans malgré leur vie difficile
Le vieux quartier de Hanoi
Le vieux quartier de Hanoi « le quartier des 36 rues et corporations » est le cœur historique de la cité marchande vieille de près de 1000 ans et le témoin de son histoire.
Autrefois, les artisans et les commerçants de la vieille ville s’étaient regroupés en fonction de la nature de leur activité. Aujourd’hui, les rues ont conservé le nom caractérisant l’activité commerciale ou artisanale qui s’y pratiquait. Le nom de la plupart d’entre elles commence par le vocable Hang, signifiant marchandise ou boutique, ainsi la rue Hang Dao (rue de la soie), Hang Gai (rue du chanvre), Hang Thiec (rue des ferblantiers), Hang Quat (rue des éventails), Hang Ma (rue des objets votifs en papier).
Par ailleurs, un patrimoine architectural riche subsiste.
En témoignent de nombreux bâtiments anciens : des maisons d’habitation de grande valeur, des maisons communales, des temples et des pagodes. L’architecture du quartier est marquée par trois styles : les constructions traditionnelles vietnamiennes, l’architecture coloniale française et le style art-déco.
La maison traditionnelle est composée de plusieurs travées que sépare une cour intérieure.
Selon les besoins de la famille, elle est élevée d’un ou deux étages. Construite sur une largeur de quelques mètres seulement, elle s’étire en profondeur et l’arrière de la maison donne parfois sur une autre rue, lui donnant le nom de « maison tubulaire ». Cette façon de construire permet d’aérer la maison et de lui donner plus de luminosité. Les diverses parties de la maison ne sont pas séparées de sorte que les travées et jusqu’à la cuisine et à la salle de bain, communiquent entre elles.
Dans la cour intérieure, un jardin fleuri avec une pergola où grimpent des plantes, un puits, une montagne de rocaille, un bassin à poissons rouges et une cage à oiseaux font de cet espace un lieu de détente à l’abri de l’agitation et du bruit de la rue.
La maison tubulaire est représentative du style architectural des maisons anciennes du Vieux quartier d’Hanoi. Elle peut être à usage d’habitation seulement mais peut également abriter un espace pour une production artisanale ou un petit commerce ou les trois à la fois.
A visiter dans les environs de Hanoi
La pagode des Parfums
Située à 60 km au sud-ouest de Hanoi, il s’agit d’un ensemble de sanctuaires construits sur les falaises calcaires du Mont Huong Tich. C’est l’un des sites religieux le plus important pour les bouddhistes du Vietnam qui attirent de nombreux pèlerins notamment après le Nouvel An vietnamien.
La pagode du Maître
Sur les rives de l’étang du Dragon sur le flanc du Mont Sai à 30 km au sud-ouest de Hanoi, la pagode du Maître ou pagode de la Félicité a été construite pour honorer le moine Tu Dao Hanh au XIème siècle.
La pagode de Tay Phuong
La pagode est perchée sur une colline dans le village de Yen, province deHa Tay à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Hanoi. Elle fait l’objet de nombreux pèlerinages notamment au moment des fêtes du Têt.
Le village de la soie Van Phuc
Le village de Van Phuc est à seulement 10 kilomètres d’Hanoi dans la province de Ha Tay au bord de la rivière Nhue. La soie naturelle de Van Phuc est renommée pour sa finesse et en fait un produit haut de gamme. Le tissage est l’activité principale du village qui vend sa production non seulement dans le pays mais aussi à l’exportation dans le monde entier.
Le village de la laque Ha Thai
Le village de Ha Thai, dans le delta du fleuve rouge est réputé pour sa production de laque qu’il exporte au Japon et en Europe, enrichissant les villageois. Cet artisanat typiquement vietnamien a néanmoins évolué et les petits ateliers sont désormais remplacés par l’usine. En effet, les gestes suivent encore les techniques ancestrales mais le processus de fabrication a été bouleversé par l’introduction de la laque synthétique beaucoup moins chère, plus facile à travailler et mieux adaptée à une production de masse. C’est un pari dangereux à terme car le village qui a bâti sa réputation sur un savoir-faire ancestral risque d’être associée à des produits de qualité médiocre. Mais les artisans sont confrontés à un choix difficile imposé de nos jours par l’insertion du pays dans la mondialisation.
Le village traditionnel de Mông Phu
C’est à une cinquantaine de kilomètres d’Hanoi, dans la commune de Duong Lam qui regroupe 9 petits villages et hameaux que l’on peut visiter Mông Phu le plus grand où vivent de l’agriculture et de la culture du riz quelques 400 familles se transmettant leurs maisons de père en fils depuis plusieurs générations.
Il se distingue par le cachet exceptionnel de son architecture et son ancienneté (la plus vieille maison du village a 400 ans). Les maisons y sont construites en briques et pierres ferrugineuses, une roche au relief grossier troué d’alvéoles (qui lui donnent un air de ruche d’abeilles) qui était extraite dans le sous-sol de cette région. Cette roche donne sa couleur rouge orangé aux maisons du village.
Mông Phu est le premier village à être reconnu « vestige culturel national » par le gouvernement. Une coopération entre le Vietnam et le Japon a permis d’entreprendre la conservation et la restauration des plus belles maisons.
Le village de poterie et céramique Bat Trang
Situé sur la rive gauche du fleuve Rouge à une vingtaine de kilomètres d’Hanoi, le village de Ba Trang est depuis très longtemps renommé pour la qualité et la beauté de ses céramiques et ses poteries.
L’art de la poterie est très ancienne et rythme la vie du village qui compte des milliers de fours, quelquefois plus d’un par famille. Depuis des siècles la tradition et les secrets du métier se transmettent d’une génération à l’autre.
Cette activité est une ressource économique très importante pour la population locale mais aussi sa fierté.
Les artisans s’efforcent aujourd’hui de créer des pièces plus contemporaines appréciées au Vietnam autant qu’à l’étranger.
Le village traditionnel de Dinh Bang
Ce village est situé dans le delta du Fleuve Rouge où les habitants sont spécialisés dans l’art de la laque.
Par ailleurs presque tous, jeunes ou vieux expriment leurs sentiments au travers de chants populaires (quan ho)à caractère national.
A visiter dans le village: la maison communale Dong Khang, une des plus anciennes et des plus célèbres du Nord Vietnam ainsi que le temple Do élevé à la mémoire de la dynastie royale des Ly (XIème siècle)